[film] Peut-être [critique éclair]

Publié le par Lael

Comédie française, SF, post apo'

Klapish

A la soirée du nouvel an fêtant le passage en l’an 2000, chacun y va de ses pronostics sur le futur. La copine du héros,  elle, veut « marquer le coup » en faisant un enfant. Mais lui n’est pas vraiment chaud a cette idée. C’est sans compter l’intervention de son fils non-conçu et de ses descendants qui viennent mettre la pagaille, bien décidés à exister…

18239.jpgCe film est un ovni. Partant d’un concept simple, il nous convie le temps d’une soirée où passé et futur se mêlent. Un futur comme on l’imaginait dans les années 90 : mélange de punk et de post-apo, dans un délire d’influences de toutes sortes. Et pour la soirée, des « déguisements futuristes » à base d’argent brillant et des pseudos références à un nanar des années 60 (oui, ce film contient aussi une parodie de Star Trek, style sketch des Inconnus… Euz !). Bref, tout dans ce film tient dans l’ambiance, dans ce mélange de futurs assez barrés et volontairement « nanardesques », et au futur post-apo finalement heureux, parce que c’est juste la vie, ni plus ni moins. Un futur au melting-pot assez fascinant, à l’image de cette femme peinte à moitié en noir et à moitié en blanc, et de ces autres peintures faciales baroques.

On notera le travail musical assez exceptionnel, à l’image de cette ambiance culturellement bariolés, remixant phrases, bruitages, des influences orientales à la techno, pour donner un ensemble qui fait corps avec l’image dans une osmose que je n’avais pas vu depuis longtemps (jamais ?). La bande-son est véritablement ici aussi importante que l’image et apporte un sérieux cachet à l’ensemble.

Bref, autant dire que l’ambiance, le son et le concept de départ sont géniaux. Malheureusement, et c’est ce que je reproche souvent aux films français, le concept n’est pas porté à bout, il est tout juste ébauché. Il n’y a pour ainsi dire pas de scénario, les scènes s’enchaînent dans une léthargie grandissante, l’histoire n’avance pas, les personnages s’enlisent dans les clichés et ne surprennent pas… Pour 1h45 c’est long, très long. Et comme souvent, la fin laisse une grande part à l’inachevée, comme si c’était à nous de faire notre conclusion.

Reste l’ambiance particulière, le son, les moments emprunts d’atmosphères silencieuses (la fin, lorsqu’il regarde le corps de sa compagne, ou le silence sur les dunes), et puis un duo assez atypique entre Belmondo et Romain Duris (le deuxième se retrouvant le père du premier !).

Bref un film d’ambiance que je conseille quand même pour son originalité, bien que je regrette la mollesse extrême du scenario.

3/5

ps : un ou deux trucs un peu beurk à signaler, et une sexualité non censurée

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article