News et point culturel septembre 2018 : Thor Ragnarok et Problemos
Hello j'espère que vous allez bien ! Avant de commencer ce point culturel proprement dit je vous informe que le rythme de publication du blog (que j'essaye de maintenir à un article par weekend) va ralentir. En effet mes jauges énergie/motivation/temps sont bien basses en ce moment, notamment avec la préparation d'Hanabi qui m'a épuisé, et cela ne va pas s'arranger. Je suis en train de coudre mes surbottes pour finir complètement mon cosplay d'Odette (et c'est une grosse galère) ainsi que de préparer une bande son pour faire le concours cosplay des Aventuriales fin septembre. N'hésitez pas à venir m'encourager samedi, je vais en avoir besoin je flippe lol De plus cela devient vital pour moi de me reconcentrer sur mon écriture, deux appels à texte finissants fin octobre m'intéressent et c'est beaucoup d'heures rien que pour réfléchir à l'univers dans laquelle ces histoires se déroulent (en moyenne je compte un mois par nouvelle entre la réflexion/le premier jet/les corrections). Et puis mon roman est toujours sur le feu, je n'y ai pas touché depuis plus d'un mois je suis en manque :P
Bref pour mener tout ces projets à bien je vais donc réduire mon blogging, ce qui me m'empêchera pas de continuer avec des coups de cœurs soudain, des news ou des photos et tutoriels cosplay (en ce moment ça m'éclate beaucoup, comme vous pouvez le voir plus régulièrement sur ma page Facebook. J'ai hâte de recevoir les photos d'Hanabi).
voilà pour les news, maintenant côté point culturel je vais vous présenter deux films, c'est parti pour mes avis !
Pour commencer j'ai rattrapé Thor Ragnarok, troisième volet sorti en 2017 de la trilogie Marvel consacré à l'asgardien. On retrouve le héros enchaîné sur une lointaine planète entrain de parler à un squelette : une bonne intro qui nous refais le point rapidement la situation (ce qui n'est pas du luxe chez Marvel), et nous explique que pendant que Thor crapahute dans la Galaxie son frère, qu'il croit mort, se pavane. Thor va devoir vite fait regagner sa patrie pour y mettre de l'ordre, et au passage éviter le Ragnarok, la fin d'Asgard. Sans oublier l'apparition de la terrible Hela, déesse de la mort...
Tout de suite les gags s'enchaînent très vite et on comprend que le film sera généreux en humour, bien que le dieu Surtur tourné en ridicule soit très imposant avec ses flammes -sans surprise les effets spéciaux envoient du lourd. Assurément l'humour est un des éléments qui rend les films Marvel bien sympathique à voir, et ce troisième volet est le plus drôle de la saga Thor sans que cela ne fasse trop. Ragnarok est un film très divertissant et on ne voit pas le temps passer. Mais l'ennui c'est que cela retire un peu trop l'essence dramatique des personnages, au point qu'Hela manque singulièrement de profondeur malgré son apparence et ses manières, et que je n'ai pas senti de vrai défi dans cette confrontation malgré la toute puissance qu'elle oppose au héros (qui vit quand même une perte sérieuse, la bande annonce et certains synopsis spoile mais c'est dommage). Bref, il faut reconnaitre que l'intrigue autour d'Hela est tellement éculée qu'elle m'a parue secondaire, et ce qui m'a intéressé bien plus c'est ce qui se passe sur la planète Sakaar.
L'aventure sur cette autre planète représente une grosse partie du film (au moins la moitié ?), peut être trop : en même temps on ne va pas bouder sur le plaisir de fan d'avoir Hulk gladiateur, et Thor dans une société de science fiction baroque et décalée. Si j'ai aimé revoir Asgard et son paysage de hautes cités sur une île flottante dans le ciel, j'ai adoré découvrir la richesse de cette autre société qu'est Sakaar : un gros travail a été fait pour la rendre originale et crédible, notamment par des détails infinis de costumes dans les foules où pas un habitant n'est identique (entre les aliens qui se glissent par là, les coiffures, les couleurs...). A côté les foules asgardiennes tristounettes et similaires m'ont fait de la peine.
Bref la société, ou plutôt la dictature, de Sakaar est vraiment intéressante visuellement et "sociologiquement" et cela ne m'a pas dérangé que Thor s'y attarde. Pour le coup le film "classique" de super héros se transforme en science fiction pop façon 5ème élément, et pour rester chez Marvel, il est obligatoire de songer aux Gardiens de la Galaxie. Ragnarok fait d'ailleurs le choix d'une bande-son dans un style années 80/90, et on finit par se demander ce que fait le dieu du tonnerre dans cet univers bien éloigné du sien.
Côté personnage j'ai beaucoup aimé la petite nouvelle, la Valkyrie alcoolique qui est bien badass à souhait. J'ai aussi pris plaisir à retrouver Thor et Loki : il y a un vrai cabotinage dans les dialogues savoureux des deux frères, leur duo continuant de fonctionner à merveille comme depuis le tout début de leur épopée. J'ai juste regretté que Loki fasse ici pâle figure en terme de combat, est ce parce qu'il n'a plus son sceptre ? Et le comportement de Loki est un peu trop "doux" dans ce film (surtout la fin ??). En tout cas le duo faisant "à l'aide", c'est épique !
Tout le monde se rappellera aussi je pense de l'excellent clin d'oeil inversé à Loki contre Hulk dans Avengers qui avait déchainé les fans.
En conclusion, j'ai passé un agréable moment devant ce Thor à la sauce Gardien de la Galaxie. Il est juste dommage que malgré le gros travail fait sur la planète Sakaar, l'humour prédominant finit par ne pas laisser assez de place à un développement correct de thèmes intéressants mais à peine esquissés (Thor par rapport à ses pouvoirs, Hulk, le côté ambigu d'Odin et ses mensonges, la fin d'une civilisation...). De même je n'ai pas trouvé de moments particulièrement épiques, ou émouvants, ce qui est quand même sérieusement dommageable ! (A titre comparatif, le dernier Gardien de la Galaxie faisait un duo touchant entre Drax et Mantis au milieu de l'humour omniprésent).
3,5/5
Problemos est un film étonnant et à classer dans de la science fiction. Oui, de la SF française, réalisé par Eric Judor que vous avez déjà du voir dans le duo pas drôle d'Eric et Ramzy, je n'aurais pas parié pour, et pourtant je l'ai trouvé très intéressant.
De quoi ça parles ? D'un couple de parisien invité dans une communauté écolo, une ZAD. Obligation de se déconnecter d'internet durant ces vacances vraiment très dépaysantes. Et voilà qu'un jour les CRS ne sont plus là : nos écolos du dimanche les retrouvent morts suite à une pandémie mondiale foudroyante. Il semblerait que la communauté de la ZAD habite les derniers survivants de l'humanité...
J'ai eu la chance d'avoir la surprise de la pandémie, ce à quoi je ne m'attendais pas du tout. Au début le film part comme une parodie des ZAD et du "choc de culture" entre notre parisien et les militants. Il faut bien se dire dès le début que c'est un film à voir aux dixième degré, car il reprend beaucoup de gros clichés pour les pousser encore plus loin (comme le fait qu'une militante affirme que l'on peut "retenir" le flux sanguin des règles*, oui le film n'y va pas avec le dos de la cuillère...). L'humour absurde du film cache un fouillis de réflexions assez étonnantes, j'ai notamment beaucoup aimé la remise en question des genres, sujet d'actualité, avec "l'enfant". "L'enfant", c'est un enfant de sexe indéterminée, parce que sa mère estime que c'est à lui/elle de choisir son genre ; et son nom aussi, d'où le fait qu'on le/la nomme "l'enfant" ! Ce passage m'a fait sourire parce que la mère affirme cela avec tellement d’aplomb que l'on est comme Victor (Eric Judor), complètement hébétés, et puis cette remise en question donne à réfléchir.
La pandémie arrive, et là c'est très intéressant de voir cette "autre" société, tellement habituée à se construire dans l'opposition avec la "vrai" société, complètement désemparée face à cette brutale disparition. Le film à beau alors partir un peu trop en tout sens, il y aura toujours ce fil rouge souterrain : l'être humain est-il vraiment capable de construire une autre société malgré les vices inhérents à l'Homme ? La société humaine peut-elle exister sans avoir un "autre" à maudire, sans avoir un bouc-émissaire ?
Si à ce sujet le film se révèle assez pessimiste, il m'a personnellement donné beaucoup de matière à penser, au point que je l'ai "remâché" pendant une semaine. De cette pauvre jeune écervelée persuadée d'être dans un show de réal-TV, de cet inventeur qui perpétue un peu de savoir dans leur nouveau monde... Et toujours, les bassesses humaines de conquête du pouvoir... L'Homme peut-il être autre chose qu'un loup pour l'Homme ? Est-ce dans notre nature, une nature que seul un vernis de société peut contrôler ?
Ce pessimisme m'a miné je dois le dire, ainsi que l'humour que j'ai trouvé très malvenu pour le coup vis à vis de Victor qui use tout les moyens pour pêcho l'écervelée - encore la culture du viol, aucunement dénoncée. Bref, les sombres envies de Victor donne quelque chose d'assez malsain. C'est le message du film : l'Homme restera pour toujours un loup pour l'Homme, mais qu'on me pousse à en rire m'a donné la nausée.
Problemos est un film spécial, à l'humour absurde corrosif et volontairement dérangeant. Son message pessimiste m'a un peu traumatisé mais c'est assurément un film de science-fiction très intéressant pour la réflexion vers laquelle il pousse. A voir pour ceux qui n'ont pas peur du dixième degré (et accessoirement, d'un peu de trash). Dommage que l'absurde soit parfois trop lourd (même si on est heureusement loin de la pas drôle tour infernale), et que le film parte trop en tout sens, surtout à la fin.
3/5 (dur de noter !!)
* Précisons que le personnage du film dit qu'on peut retenir ses règles indéfiniment, et qu'il faut savoir qu'il existe réellement une méthode de "retenue" du flux mais bien sûr avec le besoin de le vider quotidiennement, sur le même principe que pour faire pipi (oulà le blog parle de chose intime tout d'un coup mdr)
Et vous, vous avez vus ces films ?
A part ça je me remets un peu à lire, j'ai commencé de la fantasy (ça faisait très longtemps) avec la saga "la cité des anciens" de Hobb, ce qui me permet de découvrir enfin l'autrice de l'assassin royal (merci la médiathèque). Cela m'a rappelé ce que j'aime... et ce que je déteste en fantasy, à savoir des mentalités de personnages sortis tout droit du moyen-âge (complots, coups bas, honneur masculin, discriminations des minorités...), notamment vis à vis des femmes ("inférieures", pas libre de leur vie...). Si vous avez des titres à me conseiller qui ne font pas ça allez-y, mais moi ça me désespère, et je comprend qu'une des choses que j'aime en SF c'est que les mentalités sont évolués, proches de ce que nous sommes ou de ce que nous pouvons être dans le futur ! Les femmes sont généralement les égaux des hommes, en tout cas il n'y a pas une hiérarchie sociale entre les genres. Bref. Sinon j'ai finis la patrouille du Temps d'Anderson (critique à venir ?!), et j'ai chroniqué la main gauche de la nuit de Le guin.
Je regarde toujours autant de séries TV :) J'ai finis Timeless et Perdus dans l'espace, qui ont leurs chroniques de prévues. Je me refais l'intégrale de 24 heures chrono, et je découvre Deep Space Nine, la seule série Star Trek que je n'avais jamais vu (il ne faut jamais dire jamais). J'ai aussi vu deux animes, Kill la kill qui aura sa chronique j'espère parce que ça le vaut, et One Punch Man dont je ne sais quoi dire à part que j'ai bien kiffé :D