[Lectures SFF] Les Enfants du Passé de Luce Basseterre / Planète centrale T1 de Yaël-July Nahon / Zoo des chimères de Chantal Robillard
Les enfants du Passé, de Luce Basseterre
Djaël est un pilote solitaire extraordinairement vieux (plus de deux milles ans !). Un jour, sur un coup de tête, il achète un esclave. Tout de suite, il déclare au jeune esclave, Oshi, qu'il est libre, mais ce dernier n'arrive pas à comprendre. Que veut donc son étrange maître ? Pendant ce temps, sur une autre planète, un légiste est face à une énigme : le corps d'un adolescent dont l'ADN le désigne comme Djaël.
Le coeur du récit, c'est ce duo improbable entre Djaël et Oshi. Le roman alterne les chapitres racontés par les deux protagonistes en question à la première personne, avec d'autres chapitres narrés à la troisième personne pour faire avancer l'intrigue. Alors que d'habitude je ne suis pas trop fan de la narration à Je, j'ai complètement fondu pour les deux personnages et le Je s'imposait. Le style de Luce Basseterre est efficace et doux, j'ai beaucoup aimé rentrer dans la tête de ces personnages. Tahé, la pseudo intelligence artificielle de bord qui n'en est pas une, vient ajouter un peu de mordant et d'humour ; j'ai aimé ces piques tout autant que lorsqu'elle pousse Djaël à l'introspection. Il y a un peu d'action au cours de l'enquête, mais pour moi l'important dans ce roman c'est l’interaction entre Djaël et Oshi, et j'ai moins accroché à l'intrigue de fond. Mon coup de coeur va à Oshi, j'ai trouvé sa quête personnelle, de l'esclave reforgeant sa propre identité, émouvante, délicate, humaine.
En conclusion :
Un coup de cœur ! C'est un chouette moment de lecture, un duo touchant, un questionnement sur l'identité et l'esclavage émouvant. En plus on a le droit à une jolie romance, et j'ai adoré la vision décomplexé du sexe et des sentiments par Djaël. Malgré la thématique sombre de l'esclavage d'enfants, l’univers dépeint est plutôt optimiste et n'a pas été sans me rappeler la Fédération de Star Trek.
Bref je conseille ! 4/5
Autre avis : Dans la bulle d'Eleyna
Planète centrale T1 de Yaël-July Nahon
Aya Stilstone vient de la Planète Centrale colonisée par les humains depuis des temps immémoriaux. Elle est la jeune capitaine d’un gigantesque vaisseau-déchets, le 55B. Elle vogue seule de planète en planète pour accomplir sa tâche routinière.
L’abordage du 55B par un navire-corsaire va bouleverser la monotonie de sa vie.
Les révélations du Commandant Shamgar sur la réalité de sa planète, régie par un système autoritaire fait d’intrigues, de guerres larvées, de coups d’État feront s’effondrer les certitudes de l’indisciplinée Aya. En découvrant un nouvel univers où le pouvoir n’est pas là où on le pense, un univers où l’obéissance aveugle n’est pas une fatalité, un univers où les guerres sont légion tout comme l’émerveillement et l’amitié qui lui était jusqu’alors inconnue, Aya devra s’affranchir du système d’enfermement imposé par la Planète Centrale pour concrétiser son désir de liberté.
Des aventures l’emmèneront dans des mondes inconnus, à la rencontre de peuples fantastiques et attachants aux coutumes étranges sur fond de guerres inter-galactiques.
Je n'ai pas du tout accroché au style. On a affaire a du "tell", les choses sont dites et non vécues. J'ai eu le sentiment d'avoir un professeur me faisant la morale sur le fonctionnement des classes sociales, et cette impression d'avoir l'auteur qui m'explique obligeamment son monde dès la deuxième page à de quoi me refroidir. S'en est suivit beaucoup de répétitions et des moments où l'intrigue repart complètement à plat, ce qui n'est pas très motivant pour lire. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé trépidant le moindre passage, les combats étant peu nombreux et vites expédiés.
De plus, je crois qu'il y a un problème de cible qui fait que je n'ai pas du tout accroché, car en réalité c'est un récit jeunesse. L'héroïne est en pleine crise d'adolescence. Caractérielle, elle ne réfléchis pas beaucoup pour quelqu'un de 20 ans (je ne sais plus combien exactement) et préfère foncer dans le tas et insulter tout le monde, même ses dirigeants (et sans être sanctionnée !). Elle passe son temps à rêvasser à des aventures héroïques comme une enfant. Bref je n'ai pas supporté l’héroïne.
Pour finir un problème de typographie sur les dialogues rend des passages difficiles à lire, les guillemets arrivant ou partant à la diable, avec pour commencer un dialogue guillemet+petit tiret ! J'imagine un souci à l'impression mais ça ne fait pas correct quoi.
J'ai été quand même assez intriguée par l'univers pour continuer ma lecture, mais bon je me suis forcée. Je ne le conseille pas, sauf si vous voulez lire un court space op' et que vous n'êtes pas aussi exigeants que moi, ce qui arrive heureusement !
-pas de note*-
Autre critique (positive) chez Les lectures de Sophie
*la nouvelle politique de la maison c'est pas de note si elle est en dessous de 2/5
Zoo des chimères, de Chantal Robillard
édition Argemmios, réédité chez Voy'el.
Dans un étrange parc zoologique sur une autre planète, suite à une tornade, tout est ravagé. Alors on nomme une équipe en quête de rentabilité, et voici que le zoo se déglingue davantage encore et devient un très étrange parc à thème.
Bon je le dit tout net je n'ai pas accroché. Le postulat de départ pouvait être une bonne idée, et j'aime les textes où l'auteur s'amuse avec les mots, ce qui est le cas ici avec plusieurs textes à contrainte oulipiens, mais... je me suis ennuyée. On a une succession de petits textes qui cherchent à faire un tour de force dans le style, et se vautrent, parce que le sens disparait beaucoup trop derrière la poésie. Reste les références aux contes qui sont sensé être amusante (je pense) mais qui ne m'ont pas arrachés un sourire.
Je ne conseille pas, à moins d'être fan de contes et de poésie.
-pas de note-
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Tant que j'y suis je cite Nos Altermondes de Nicolas Debandt des éditions L'homme sans nom : il m'est tombé des mains. J'ai trouvé le contexte de l'histoire particulièrement confus, m'empêchant de visualiser ce que l'auteur décrit. Étant donné que je ne comprenais pas ce que je lisais, et que j'ai vu des critiques sur Babelio dire que c'était le cas de tout le bouquin, j'ai laissé tomber au bout de quelques pages. La couverture était magnifique pourtant, mais l'habit ne fait pas le moine.
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Note de service : overblog faisant des siennes, je n'ai mis que des grandes images aujourd'hui, est-ce que ça vous va ? Vous préférez grand, moyen (ce que je fais d'habitude), peu importe ? L'autre nouveauté c'est que j'ai pris des photos et fait joué les filtres car internet ne me proposait pas de grandes images. Désolé si les photos ne sont pas terrible car prises la nuit, je prendrais dehors la prochaine fois XD cela dit vous devinez les piles de livres à lire derrière !