Le Peuple du Tapis, Pratchett
Light Fantasy
(fantasy humoristique)
Sur tout le Tapis, règne la paix de l'empire Dumii. Aux marges de la civilisation, la tribu des Munrungues coule sous les poils une existence paisible. Mais un jour, un terrible cataclysme frappe à proximité du village. Une ville dumiie est broyée par l'ancien monstre des légendes : le grand Découdre est de retour ! Dans son sillage, des créatures féroces parachèvent son oeuvre de destruction. Cernés, les Munrungues s'engagent dans un périple à travers les poils, sous la conduite des frères Orkson. Un voyage qui les conduit à la découverte des merveilles de leur monde et changera pour toujours la vie des Fils de la poussière...
Premier roman de l'auteur écrit à 17 ans (paru initialement en 1971), puis remanié plus tard (comme il dit lui-même dans l’intro, c’est une œuvre faite en collaboration entre le lui jeune, et le lui âgé !), le peuple du tapis est une petite perle d'humour et d'imagination qui préfigure la suite de l'oeuvre de Terry Pratchett.
Pas exactement le même humour que pour le Disque Monde, mais incontestablement de quoi sourire devant la vision burlesque de l’infiniment petit qu’il nous livre. Ce récit, relativement court mais passionnant, est proche d’un conte, mais rien avoir avec un conte à l’ancienne. C’est un conte… avec des boulons* !
Par contre, il faut le lire avec un certain regard bienveillant : c’était son premier bouquin, et comme il le dit lui-même, même réécrit, il est clair que l’écrivain qu’il est devenu n’aurait pas écrit ça de la même façon. On trouve donc des clichés issus des contes. Cela ne m’a pas dérangé car c’est revisité de manière si hilarante ! Mais ça peut surprendre donc je préviens.
Enfin bref vous l’aurez compris, je suis séduite ! Voilà encore un Pratchett à savourer, avec sa plume fluide et originale, son ton décalé, et son imagination débordante.
5/5
edit : Autre point fort, c'est que même s'il est court on n'a pas le sentiment de rester sur sa faim. Le récit se tient bien sans longueur ni manque.
*D’après Pratchett, la SF, c’est de la fantasy avec des boulons…