le monde vert, Aldriss
Je vais faire court. Très court même : si vous voyez ce livre... fuyez ! 
Bon d'accord j'exagère un peu (enfin pas tant que ça 
).
"le monde vert" était la lecture commune de ce mois d'octobre, avec le Cercle d'Atuan. Autant dire qu'on est tous casi unanime : ce "grand classique" à trèèèèèèèèès mal vieillit.
Il nous raconte les aventures des survivants de l'humanité, bien loin dans le futur, lorsque la végétation sera devenue maître de notre planète, laissant très très peu d'animaux en vies. Les hommes ont rapetisés, nos sociétés ont totalement explosés, et les quelques hommes qui restent ont fortement régressés en intelligence.
N'allez surtout pas chercher, comme dis la quatrième de couverture, un roman qui "à l'heure des déréglements climatiques annoncés, est toujours d'actualité". SURTOUT pas ! (si c'est ce que vous voulez, je vous conseille d'aller voir du côté de "bleue comme une orange" de Spinrad)
Le Monde Vert est un monde totalement loufoque, crédibilité -100, c'est un exemple parfait du sense of wonder * poussé à l'extrème. L'intrigue est seulement un pretexte à la découverte de ce monde étrange : nos héros aux QI d'une huitre et au charisme d'un putois sont juste là pour faire "oh, comme ces plantes sont belles ! oh, attention, comme elles sont dangeureuses !".
Alors au pire, au centième degré, on peut rire aux larmes -de dépit ? de douleur ?- devant le champignon, une morille exactement, totalement mégalomane, qui tombe sur la tête du héros et en prend le contrôle... de ces "bedons bedaines" bêtes comme chou... de ces plantes qui se livrent des batailles titanesques... de ces "plantes-araignées" qui ont tissés leurs toiles entre la Terre et la Lune, immobilisant cette dernière...
Bref, au final c'est un livre-fleuve (on rencontre une plante, oh attention ! zut le copain s'est fait bouffer. tanpis on continue. oh une plante attention ! zut...) ennuyeux au possible, qui mise tout sur l'univers décris -et auquel j'ai pas du tout accrochés, vraiment trop acadabrantesque. Un éléphant rose dans le paysage ne m'aurait pas fait tiquer ! Les personnages sont juste là en faire-valoir, avec une psychologie de plancton, j'ai carément eu un net sentiment de répulsion à leur égard.
Parce que franchement, la mentalité de cromagnon "moi homme, toi femme fermer ta gueule ou ban sur la tête" c'est très vite agaçant... alors on peut se dire "oui mais c'est normal, l'auteur a voulu montrer par là que l'homme a regressé, il ne reste plus que la survie". Ben oui mais l'ennui c'est que non seulement c'est chiant à lire, mais en plus, il glisse, l'air de rien, une énormité qui vient clairement de l'auteur « ce manque d’à-propos typiquement féminin contre lequel les siècles sont sans pouvoir »...
Pour moi la fin ne sauve pas le livre, même si le choix final de Gren est honorable.
Manque de réfléxions, manque d'une vrai histoire, manque de personnages corrects... répétitions et écriture parfois très limite... nan franchement, à moins d'accrocher à l'univers végétal (et encore) ce livre n'a vraiment rien pour lui. Je ne serais pas aller au bout sans cette lecture commune.
Je lui donne donc, sans remord, la note la plus mauvaise qui soit : -1/5 !
Juste une phrase : "l'homme n'est qu'un accident : sinon le monde lui serait mieux adapté"
Pour plus de détails je vous invite à voir les avis de mes blogopotes du Cercle d'Atuan : Spocky, Vert (alias Calenwen), Lhisbei, Julien, brize, Kactuss, Tortoise
sense of wonder * : alors très difficile de donner une def, j'en ai discuté avec mes potes sur le Cercle. A mes yeux ça veut dire une histoire qui joue sur le merveilleux et l'émerveillement, avec pleins de créatures fantastiques. Et c'est excessif, "trop".