Plateau ciné : de la sf, un biopic et de l'amour

Publié le par Lael

Aujourd'hui je vous ai concocté un repas composé de trois films aux genres très différents. A déguster devant sa télé, seul, en amoureux ou entres amis !

En entrée : Jupiter Ascending

SF - 2015 Jupiter est une cendrillon moderne, vivant modestement comment femme de ménage, jusqu'au jour où tout bascule. Il se pourrait bien qu'elle ait un destin à accomplir qui remettrait en cause l'équilibre de l'univers...

Plateau ciné : de la sf, un biopic et de l'amour

Je préfère dire tout de suite que le film des Wachowski n'a pas répondu à mes attentes. Ce film sert donc ici de mise en bouche, et présente un divertissement relativement honnête. Sa principale qualité étant son graphisme, profitez-en pour plonger votre regard dans de belles images et quelques beaux effets. Pour le reste, le scénario est bancal (sorte de mélange improbable entre Dune et d'un roman young adult mâtinés d'idées SF lancées en tout sens), de (trop rares) bonnes idées sont sous exploités, l'action est parfois bien lourdingue en terme d'intensité dramatique et assez illisibles, et les personnages secondaires ont tendances à nous faire l'effet "soufflet vite retombé".

Oui rien que ça. Donc concentrez vous surtout sur les images et ne prêtez pas trop attention au reste. Idéal pour se reposer la tête tout en grignotant avant d'entamer le plat principal. 2,5/5

En plat principal : Imitation game

Biopic, drame - 2015 A l'orée de la deuxième guerre mondiale, le mathématicien Alan Turing est embauché pour casser le code d'Enigma, la machine de cryptage utilisée par les nazis. Son décryptage pourrait bien changer le cours de la guerre.

Plateau ciné : de la sf, un biopic et de l'amour

Bon j'avoue, à la base j'ai été attiré par ce film car Benedict Cumberbatch y tient le premier rôle. Et je n'ai pas été déçue par son jeu, qui aurait vraiment mérité qu'il remporte l'oscar (soufflé par l'acteur interprétant Stephen Hawking dans le biopic 'une merveilleuse histoire de temps'). Si son personnage se rapproche quelque peu du Sherlock qu'on lui connait (un homme revêche aux Autres et névrosé), il n'était clairement pas Sherlock et a su me faire complètement rentrer dans la tête du personnage et m'émouvoir dans sa détresse. C'était magnifique. Quand on voit comment il a sû très bien interpréter le méchant (oups j'allais spoiler) dans Star Trek Into Darkness, et ce malgré un script pas à la hauteur, je pense sincèrement qu'on est entrain de voir naître un très grand acteur à la Tom Hanks ou Leonardo DiCaprio, avec une grande variété de jeu. Il n'en est qu'au début de sa carrière et j'ai hâte de voir la suite.

Bref, si Benedict est saisissant, il porte le film tout autant qu'il est porté par lui, car tout à été parfaitement pensé et réalisé. Malgré les multiples sujets d'intérêts du film le tout est cohérent et bien maîtrisé (on a pas le temps de s'ennuyer), que ce soit le suspens du synospis (va-t-il craquer le code ?), la vie de l'homme et ses relations compliqués avec le monde extérieur, le thème conducteur de la Différence... L'écriture est d'une telle finesse que ça me donne vraiment envie de le revoir rien que pour cela. Certains dialogues sont sublimes sur le droit à la différence, notamment un monologue d'Allan qui m'a profondément émue. Finalement le synospis s'efface quelque peu pour laisser en avant l'homme qu'était Allan Turing, et il est difficile de ressortir de ce film sans avoir un sentiment d'attachement pour cet homme méconnu, à "l'honneur" réhabilité depuis peu, qui a vraiment contribué à l'Histoire, et de la peine pour la victime de la Différence qu'il a été. Je suis heureuse de connaitre ce bout d'Histoire.

Un grand film parfaitement maîtrisé et marquant.

Seul regret : la voix VF de Benedict n'a pas été conservée, et c'est bien une des rares fois que je regrette de ne pas l'avoir vu en VOST ! 4,5/5

(le demi point en moins c'est simplement pour la résolution de l'intrigue du synopsis qui donne vraiment l'effet d'un truc vite fait et mal fait, on aurait envie de dire "hein c'est tout ? Ils ont pas été foutus d'y penser avant ?! Et le délai imposé par machin c'est devenu quoi ?" C'est la seule fausse note, dommage)

En dessert : Un peu, beaucoup, aveuglément

comédie romantique - 2015 Où comment deux voisins qui ne peuvent se supporter finissent par apprécier de se parler au delà d'un simple mur.

Plateau ciné : de la sf, un biopic et de l'amour

Voilà un film pleins de bons sentiments comme on les aime, idéal pour finir la soirée sur une note sucrée et positive. Cela ne l'empêche pas d'aborder aussi les déboires de l'amour avec un questionnement pertinent sur le rapport à l'autre, le rapport à soi... et une brève mais cinglante critique du smartphone ! Clovis Cornillac y est succulent à souhait, son personnage étant touchant dans ses qualités et ses défauts, dans son humanité en somme. Je ne connaissais pas Melanie Bernier qui est parfaite dans ce jeu de ping pong amoureux, tout les deux forment un couple parfait pour des personnages, il faut dire, très bien écrits. Moi qui n'aime pas le piano, j'ai été charmée par tout l'attrait poétique et émouvant dégagé par l’instrument dans ce film, performance que l'on doit autant aux acteurs qu'à la réalisation.

Bref grande pertinence des acteurs, scénario parfait, réalisation qui fait plaisir, humour et émotions... Cela faisait longtemps qu'une comédie romantique ne m'avait pas autant emballée. Au final il me manque juste la cerise sur le gâteau, le petit plus que je ne saurais définir, pour mettre une note maximale, mais ça se déguste avec grand plaisir ! 4/5

Alors et vous, ça vous a plût ou vous donne envie ?

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