Sans parler du chien, connie Willis

Publié le par Lael

 SF, voyage dans le temps

 

Au XXIème siècle, le professeur Dunworthy dirige une équipe d'historiens qui utilisent des transmetteurs temporels pour voyager dans le temps. Ned Henry, l'un d'eux, effectue ainsi d'incessantes navettes vers le passé pour récolter un maximum d'informations sur la cathédrale de Coventry, détruite par un raid aérien nazi.
Or, c'est à ce même Henry, épuisé par ses voyages et passablement déphasé, que Dunworthy confie la tâche de corriger un paradoxe temporel provoqué par une de ses collègues, qui a sauvé un chat de la noyade en 1888 et l'a ramené par inadvertance avec elle dans le futur. Or, l'incongruité de la rencontre de ce matou voyageur avec un chien victorien pourrait bien remettre en cause... la survie de l'humanité !


sans-parler.jpgJe l’ai lu dans le cadre de la lecture commune avec le Cercle d’Actuan de juillet, une première pour moi. Je ne connaissais rien de cet auteur, et je ne pense pas que je serais allé le lire de moi-même. Mais quand Vert nous l’a proposé, j’ai vu sur la quatrième de couverture voyage dans le temps, et visiblement humour british… alors hop pourquoi pas ? Et ben je n’ai pas été déçue du voyage !

 

Déjà, je tiens à dire que j’ai été ravie de le lire en partageant avec les membres du cercle au fur et à mesure. La lecture aurait été très différente seule. C’est simple, je serais passé à côté de la moitié du bouquin lol

 

Parce que le défaut de ce livre, c’est quand même une vrai complexité : entre les références littéraires et historique, l’intrigue franchement tordue, et les explications pseudo-scientifiques des conséquences d’un dérèglement temporel… sans parler que le personnage principal est, au début du bouquin, déphasé : il est projeté dans le passé sans avoir compris ce qu’il allait y faire, il entend tout de travers… C’est quand même folklorique et ça demande un vrai effort pour le lecteur d’être vraiment largué. Mais petit à petit on a des bribes d’explication, le puzzle se met en place… et on finit même par apprécier ce côté dialogue de sourd et burlesque.

 

Et puis le truc c’est de se prendre au jeu. On est emporté dans un monde délirant, bourré d’humour, avec des personnages qu’on ne risque pas d’oublier, burlesques à souhait. Et l’auteur passe son temps à jouer sur la mise en abîme avec le fait que ce soit un roman, et notamment avec le roman policier : elle se moque des facilités narratives, et notamment des clichés du policier. C’est inracontable lol

 

Notamment parce qu’on l’a lu à plusieurs, je me suis pris au jeu de me mettre dans la peau d’un détective, et d’essayer de comprendre le fin mot de l’histoire avec les indices qu’elle glisse ‘négligemment’ pour que son personnage principal s’y retrouve –et donc à notre intention.

 

Bref au final c’est très drôle, ça tiens du théâtre, du vaudeville, du policier… la science fiction est finalement juste présente par les voyages dans le temps et leurs conséquences. Les personnages sont attachants et l’histoire est montée dans une sacré intrigue, joli travail de l’auteur.  Dommage que ça soit si tordu. Mais je le conseille.

 

C’est à connaître. 4/5

 

Les avis des membres du Cercle :

  Spocky, Shaya, Olya, Arutha, Vert, Roxane, Tortoise, El JC , Kactuss, Julien  


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