Bob morane l'aventurier
Et soudain surgit face au vent, le vrais héros de tout les temps... Vous connaissez peut être la chanson d’Indochine. Mais probablement moins le héros en question, Bob Morane.
Il faut dire qu’il n’est plus tout jeune : il a été crée pour la collection « marabout Junior »… en 1953 ! Sont dénombrés par moins de 222 aventures, et on peut y ajouter les BD, la série TV, le dessin animée, un film (perdu), et tellement de produits dérivés que le wiki précise « la liste exhaustive est pratiquement impossible à trouver » !
Bob Morane, c’est à la fois un agent secret, un Indiana Jones… parfois aussi, ses aventures frôlent la SF. Avec lui, l’exotisme est au rendez vous : il est très doué pour se retrouver sur une île perdue à l’autre bout de la Terre, menacé par des indigènes furieux adeptes de la sarbacane et des peintures guerrières ! C’est l’aventurier type, toujours à la recherche, mais bien souvent sans le vouloir au départ, de trésors fabuleux… Trésors évidement bien gardés par des ‘sauvages’ sanguinaires, et convoités par toutes sortes de bandits/pirates et autres gens peu recommandables.
Bref, ses récits, c’est quand même l’idéal pour partir à l’aventure tout en restant chez soi. Bien sûr en les lisant avec l’œil bienveillant que l’on réserve à toute œuvre kitsch : tout comme Star Trek, la série originale (TOS), on se retrouve très vite dans certains clichés et façon de parler d’autrefois. Ça n’empêche pas d’en profiter, mais je crois qu’il ne faut pas lire/regarder quelque chose de kitsch au premier degré sous peine d’être déçu.
J’ai découvert Bob Morane par hasard. Je connaissais à peine la chanson d’Indochine (je ne suis pas fan du groupe même si mes goût musicaux sont Rock avant tout), et un ami m’a fait découvrir un vidéo-clip de Stargate SG1 sur cette chanson. J’aurais bien aimé le partager avec vous, mais impossible de le retrouver je suis trop dégoûtée … Bob Morane était associé à Jack O’neill, et « contre tout chacal » au goa’uld Anubis (à la base, Anubis est un dieu égyptien à tête de chacal. C’était la minute culturelle du jour).
Bref un très bon clip. Cela a attiré ma curiosité sur le personnage. A ma connaissance, aucun autre personnage de fiction n’a eut ainsi son moment de gloire en chanson ! Et dans ma bibliothèque, qu’ais je trouvé ? Un gros livre (Omnibus sûrement) avec les trois premières aventures de Bob Morane ! J’ai craqué. Cela fait bien quelques années maintenant, mais j’en ai gardé un excellent souvenir. Et malgré les clichés des sauvages, des bandits, des trésors, et des héros, j’avais été surprise par une plume agréable, et finalement, une intrigue assez complexe pour ne pas pouvoir deviner la suite (même si Bob Morane s’en sort toujours, évidement ! et avec le trésor en prime, c’est pas le héros pour rien !).
L’autre jour j’ai fais une grosses commandes de livres d’occaz. Que vois-je ? Un Bob Morane ! J’ai sauté sur l’occasion, et je viens de le finir. Petite critique :
Bob Morane et les Sept Croix de Plomb
Henri Vernes
1963, Marabout Junior
Bob Morane et son ami Bill Valentine ne peuvent pas prendre de vacances tranquilles ! Vite fait prisonniers par de dangereux pirates, ils sont lancés malgré eux à la recherche d’un trésor fabuleux, contenus dans sept croix de plomb… C’est sans compter qu’il y a de la concurrence, parmi les pirates. Et qu’un trésor et toujours bien gardé…
Mon avis ?
J’ai été plutôt déçue du voyage. Je n’ai pas retrouvé la brillante plume de mes souvenirs, et même j’ai trouvé ça parfois franchement mauvais ! Surtout cette façon, pire cliché qui soit, qu’on les personnages de raconter ce qu’ils ont fait pendant qu’on les a pas vus ! Ainsi, quand un ennemi débarque alors qu’on le croyait mort, il nous raconte en détail comment il a fait pour échapper à cette mort… tout en braquant nos héros qui attendent gentiment qu’il ait finit ! Nom de Zeus, heureusement qu’on n’emploie plus cette méthode dans les romans d’aujourd’hui !
Bref, à part le tout début, avec un Bill Valentine qui m’a rappelé furieusement Scotty de Star Trek TOS, incapable comme lui de tenir sans whisky dans l’estomac, ce n’est pas une bonne aventure de Bob, et je ne vous la conseille pas. Etant la 59ème aventure de Bob, je suppose que c’est ce qu’on appelle un roman « alimentaire » où l’auteur s’endort sur ses lauriers et livre quelque chose d’inachevé. Je pense quand même que je vais chercher à relire les tout premiers, qui m’avaient parus si bon, et tenter de prendre un autre d’occaz. J’ai pas dit mon dernier mot moussaillon !
Je ne vous le conseille pas (à moins d'être fan)
2/5
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