Quelques brèves critiques livres : on suit "Les pilotes de la grande porte", on voyage vers "Les nuages de Magellan", on rencontre "Izaïn né du désert"... "Réjouissez-vous" !

Bonjour à tous,

Ces derniers temps je fais mes critiques sur Facebook dans un dossier dédié sur mon profil perso. Aujourd'hui je vous propose un copié-collé de mes dernières critiques livres depuis le coup de cœur pour La séquence Aartman.

Ce sont des avis brefs, rédigés sans prises de tête*. Mon système de notation, ouvertement subjectif, marche comme suit : carton rouge (nul), carton orange (bof), carton vert (super), et enfin le carton coup de cœur. Souvent je nuance en choisissant deux cartons.

*Pour ceux que ça intéresse, j’admets faire moins d'efforts par lassitude devant le manque de réactions et d'échanges, après pourtant dix ans de présence. C'est le désert quelque soit le support (ici zéro réaction, instagram zéro, youtube une réaction, facebook une à deux si j'ai de la chance). Je préfère donc me concentrer sur mes autres nombreuses passions dévoreuses de temps, à commencer par écrire !

On commence avec un classique : Les pilotes de la grande porte, de Frederik Pohl

15 ans après les évènements du premier roman, on retrouve Robinette (« Robin ») Broadhead marié et riche comme Crésus. Il finance une expédition vers un artefact heechee récemment découvert, l'« Usine alimentaire ». Cela pourrait permettre de répondre à pas mal de questions...

Deuxième roman du cycle, je l'ai préféré au premier car l'univers de l'œuvre s'épaissit et on a beaucoup de réponses à nos questions. Il s'est bien lu, cela dit j'ai eu du mal avec certains comportements sexistes des personnages notamment vis à vis de la jeune adolescente (oui je sais c'est les perso, mais j'ai du mal à prendre du recul avec ces choses là).

Donc mon ressenti final c'est vert (super) teinté de orange (bof).

Fin août j'ai aussi chroniqué : Les nuages de Magellan d'Estelle Faye

Deux héroïnes, l'une rêve d'aventure, l'autre a de la bouteille. Ensemble elles vont devoir fuir et peut être, tendre leurs doigts vers le rêve de liberté de l'humanité.

Ce n'est pas un coup de cœur mais j'ai passé un agréable moment. Une histoire, un peu simple pour moi, de piraterie et d'esprit des grands espaces (c'est presque l'esprit de la New frontier des colons américain mais dans l'espace) ; ça marche bien. En fond, bouh les vilains conglomérats qui marchandent l'espace (critique assez transparente de la propre marchandisation de notre monde). Divertissant quoi qu'un peu court à mon goût, il y aurait eu de quoi creuser plus en profondeur. Mais ça reste un beau voyage, un appel au rêve et à la liberté

Donc carton vert pour ce livre, idéal je pense pour découvrir le space opéra (pas besoin de retenir des noms de peuples, de factions etc) ou pour voyager sans se prendre la tête.

Note : le seul petit truc qui m'a agacé c'est la litanie "Carabe, Carabe, Carabe" c'était fatiguant à force. ok c'est le centre de l'histoire, mais j'aurais pas été contre moins de répétition du nom de la planète Peut être en passant par une périphrase, un surnom. "La planète des rêves et des espoirs", "la planète de la liberté", je ne sais pas...

Mi-octobre j'ai donné mon avis sur : Izaïn né du désert, de Johan Heliot

Le vaisseau animal Espérance parcours un désert de sable pour livrer de précieuses marchandises. Son équipage vient au secours d'un jeune enfant amnésique. Récit de piraterie blablabla...

Bon ben je suis assez déçue, j'ai même eu du mal à finir, le livre écope donc d'un orange (=bof) qui vire au rouge (=nul). L'univers obtient 4/5, il assez original avec ce vaisseau vivant, mais alors pour l'histoire je mets 1/5... désolée mais les stéréotypes ça casse les pieds quand on est lectrice depuis un moment .

Donc je conseille uniquement pour des ados qui n'ont jamais lus d'imaginaire, mais attention, pas trop jeune non plus : ça a beau avoir été classé comme jeunesse il y a de la torture (j'en ai causé à la conférence des Aventuriales sur la littérature jeunesse, Mr Heliot a répondu que le choix de ce classement a été fait par la maison d'édition)

Enfin je viens de finir : Réjouissez-vous de Steven Erikson.

C'est l'histoire d'un premier contact atypique : seule une autrice de SF est enlevée par les aliens, et ils agissent indirectement sur notre monde. Que nous veulent t'il ? Le chambardement commence.

Ce gros pavé est avant tout un brûlot politique, anticapitaliste et écologique, qui dresse le bilan désastreux de l'action de l'humanité sur notre monde. Si les réflexions du bouquin sont pertinentes, je les ai trouvé déprimantes. 500 pages de réflexions avec une narration éclatée par tellement de personnages (plus de 40 ) que j'ai eu le sentiment d'avoir affaire à des nouveaux venus à chaque fois, c'est beaucoup. Trop pour moi, et j'ai faillit abandonner. Si tout tourne autour de l'intervention extraterrestre il y a extrêmement peu d'action, car l'humanité se retrouve impuissante face à ce chambardement. La mise en abîme de l'apport de la SF m'a fait sourire, et j'ai apprécié les clins d'œil à Star trek (d'où le communicateur sur la photo), mais j'ai trouvé ce roman bien trop prise de tête.

Mon ressenti étant mitigé, ma note l'est aussi : c'est 50/50 entre vert (super) et orange (bof). Sans doute parce qu’il ne correspond pas à mes goûts ; en terme factuel c'est bien écrit, sensible et intelligent.

PS : j'ai notamment lu ce roman car il a des thématiques communs avec l'un de mes projets d'écriture, et ça m'a permis de faire le point sur ce que je voulais mettre ou pas dans mon texte. En l'occurrence beaucoup plus d'actions, de légèreté, et moins de personnages (pourtant j'aime les récits avec pleins de personnages mais là l'auteur a un peu abusé ).